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nortasuna & askatasuna
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27 mars 2005

Kyoto ouvre l’ère des droits à polluer

Alors que le protocole de Kyoto entre en vigueur le 16 février, l’Union européenne a choisi un système bien particulier pour atteindre les objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre: les bourses d’échange de droits à polluer.

Image Hosted by ImageShack.usAprès sept ans de valses-hésitations, le protocole de Kyoto entre enfin dans la réalité. Un accouchement dans la douleur, alors les Etats-Unis et l’Australie refusent toujours de signer ce texte qui ne doit son entrée en vigueur qu’au récent ralliement de la Russie. Et pourtant, ce protocole n’est qu’un ” premier pas ” car ” il nous faut prendre conscience qu’il ne suffit pas à régler le problème ” du réchauffement de la planète, selon l’aveu même de la plus haute responsable de l’ONU pour le climat, Joke Waller-Hunter.

Adopté sous l’égide de l’ONU, l’accord impose à 34 pays industriels, sur les 141 signataires du protocole, de réduire leurs rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Une baisse de 5,2% d’ici 2012 par rapport aux émissions de 1990. Pour arriver à ce résultat global, les quotas sont différents selon les pays : -8 % pour l’Union Européenne, -15 % pour la Russie, ou -6 % pour le Japon. D’autres pays auront le droit d’augmenter leurs rejets mais dans une proportion inférieure à celle qu’ils auraient voulu réaliser. C’est le cas de la Norvège, +1% ou de l’Islande, +10%.

Pour atteindre ses objectifs, l’Europe a préféré mettre en place un système de ” droits à polluer ” répartis entre les différentes entreprises de chaque pays.

Une mesure moins coûteuse que les autres solutions possibles, selon Cédric Philibert, administrateur de la division de l’Energie et de l’environnement pour l’Agence Internationale de l’Energie. ” L’intérêt c’est d’arriver au coût le plus bas possible, explique-t-il à Lexpansion.com.

Par rapport à l’instauration de taxes et même de normes, ce système d’échange de permis devrait permettre aux entreprises de diviser par deux le coût des objectifs de réduction d’émission “. Cette solution est d’autant plus acceptable qu’il s’agit de contrôler le CO2, polluant à échelle global. S’il s’était agi d’un polluant local cela aurait été plus difficile. Selon l’expert, le fait d’attribuer gratuitement ces quotas devrait également permettre aux entreprises de préserver leur compétitivité sachant que des entreprises concurrentes, dans d’autres pays, ne sont pas soumises à ces contraintes.

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